Le karst : mot d’origine slovène, modifié par l’allemand et qui désigne la formation géologique de la région de Kras.
Cette formation se retrouve plus particulièrement en présence d’un substrat calcaire. Elle est le fruit de l’action de l’eau et du gaz carbonique qu’elle contient, sur la roche. Ce dernier attaque les carbonates de calcaires entrainant la formation de nombreuses cavités souterraines et de paysages particuliers sculptés par l’eau.
En pays karstique l’eau s’infiltre rapidement et nombreux sont les cours d’eau dont la circulation est principalement souterraine les laissant à sec une grande partie de l’année.
A l’heure actuelle les karsts lancent encore de nombreux défis à l’homme notamment en ce qui concerne l’accès à l’eau potable. Dans certains massifs les aquifères karstiques constituent la ressource principale en eau potable. Mais sous terre, l’eau circule à grande vitesse et la pression peut être très variable d’une période à l’autre. De plus du fait de l’infiltration rapide des eaux de surfaces les potentialités de pollutions sont grandes malgré la création d’aires de protection de captages toujours plus grandes et qui parfois ne correspondent à rien. Et oui, dans le karst le bassin versant d’un cours d’eau n’est pas obligatoirement le même qu’en surface, tout dépend de l’inclinaison des couches géologiques.
De nombreuses études restent donc encore à faire dans toutes les régions karstiques. C’est ce que font les spéléologues, souvent bénévoles, qui sont les plus important pourvoyeurs de données concernant le fonctionnement des réseaux souterrains.