Sommet de Varsovie, la souris de plus en plus petite ?

la montagne acouche d'une souris

Le sommet de Copenhague avait été qualifié de montagne accouchant d’une souris. A Varsovie on passe au souriceau malingre et on se demande comment on pourra faire pire la prochaine fois à moins de tout arrêter.

Question ambiance, les ONG ont claqué la porte en cours de semaine en déclarant qu’elles avaient mieux à faire que suivre des débats qui n’aboutiraient clairement à rien. Le président Polonais a viré son ministre de l’écologie et organisé un sommet parallèle sur le charbon et les gaz de schiste, alors que le Japon annonçait qu’il revoyait à la baisse ses objectifs de diminution de GES  (peut-être qu’un lien est à faire avec l’arrêt pratiquement total du nucléaire sur l’archipel).

Côté négociation, l’Europe et tout particulièrement la France, souhaitait que les différents états (y compris les pays émergents) s’accordent sur le fait de rendre public leur engagement à limiter leurs émissions de GES avant la conférence de Paris en 2015. Conférence qui devrait donner le jour à un nouvel accord de type Kyoto.
Mais après plus d’une semaine de négociation l’accord obtenu « invite les pays qui le peuvent à fournir leurs contributions de réduction des émission de GES avant la conférence de Paris ». Le terme engagement ayant été jugé trop fort. Ce jeu de rhétorique laisse donc à penser que le protocole de Paris risque de ne pas être très contraignant, d’autant plus que l’Inde et la Chine souhaitent toujours pouvoir se développer sans contrainte, comme l’ont fait auparavant les pays du nord.

Un point positif tout de même, le programme REDD+ (Réduire les émissions de CO2 provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts) est sur le point d’aboutir. Il doit inciter les pays du Sud à conserver leur forêt, mini sourisnotamment via des apports financiers permettant une gestion plus durable de la ressource forestière.

Au final, le sommet de Varsovie qui devait permettre de déblayer le terrain pour aboutir à un accord efficace à Paris n’a pas tenu ses promesses. Chacun est resté sur ses positions. L’Europe et les pays développés ne se sont pas assez engagés pour rassurer les pays du sud. Les pays émergeant ont rechigné à faire des efforts afin de ne pas être bloqués dans leur croissance. Le tout sur un fond de problématique énergétique et de catastrophes climatiques.

La route vers un accord contraignant s’annonce encore longue et semée d’embuches…

labyrinthe